Ïðèìåð: Òðàíñïîðòíàÿ ëîãèñòèêà
ß èùó:
Íà ãëàâíóþ  |  Äîáàâèòü â èçáðàííîå  

Ëèòåðàòóðà: çàðóáåæíàÿ /

Stendhal

←ïðåäûäóùàÿ ñëåäóþùàÿ→
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ... 



Ñêà÷àòü ðåôåðàò


respectable situation , malheureusement à la fin du livre il décède.

Dans ce roman , à travers le héros , Stendhal fait l’éloge de Napoléon Bonaparte . Julien Sorel , dés son plus jeune âge ( ‘‘Dés sa première enfance , la vue de certains dragons du 6e , aux longs manteaux blancs et la tète couverte de casques aux longs crins noirs , qui venaient d’Italie et que Julien vit attacher leurs chevaux à la fenêtre grillée de son père , le rendit fou de l’état militaire . Plus tard , il écoutait avec transport les récits des batailles du pont de Lodi , d’arcole , de Rivoli...’’) , admire l’Empereur et rendu à un âge de réflexion il regrette son départ (‘‘Depuis la chute de Napoléon , toute apparence de galanterie est sévèrement bannie des moeurs de la province’’, ‘‘Quand la présence continue du danger a été remplacée par les plaintes de la civilisation moderne , leur race (des âmes héroïques) a disparu du monde .’’ ‘‘Ah ! s’écria-t-il (Julien)que Napoléon était bien l’homme envoyé de Dieu pour les jeunes Français ! Qui le remplacera ? Que feront sans lui les malheureux , même plus riches que moi , qui ont juste les quelques écus qu’il faut pour se procurer une bonne éducation , et pas assez d’argent pour acheter un homme à vingt ans et se pousser dans une carrière ! Quoi qu’on fasse , ajouta-t-il avec un profond soupir , ce souvenir nous empêchera d’être heureux !’’)

Et le rêve de Julien Sorel est de succéder à son héros (‘‘Son bonheur n’eut plus de bornes lorsque , passant près du vieux rempart , le bruit de la petite pièce du canon fit sauter son cheval hors du rang . Par un grand hasard , il ne tomba pas ; de ce moment il se senti un héros . Il était officier d’ordonnance de Napoléon et chargeait une batterie .’’)

Si vous avez raté le roman

Stendhal ne sculptait pas ses romans dans le marbre. Il écrivait vite, très vite, pour capter la vitesse de la vie, saisir son époque. La trame du roman est d'ailleurs tirée d'un fait divers qui agita l'lsère en 1827. Son héros Julien Sorel est un jeune homme pauvre et doué qui, dans la France ultra et bigote de la Restauration, ne peut sortir de sa condition que par la prêtrise et les femmes, car Julien est beau garçon. Il n'est pas Rastignac, trop impétueux pour cela. Ni Don Juan. Ce sont les femmes qui le choisissent.

D'abord, madame de Rênal, la provinciale, épouse du maire de Verrières, la petite ville où Julien est né, qui l'a engagé comme précepteur des enfants. Puis Mathilde de La Mole, la Parisienne, enfant gâtée et fanstasque du marquis de La Mole, un pair du royaume dont Julien est devenu le secrétaire. Alors qu'il est sur le point d'épouser la jeune fille, il prend connaissance de la lettre, toute de venin, que madame de Rênal a envoyée à son futur beau-père, le marquis. Il décide de la tuer. Julien, comme tous les héros de Stendhal, ne mourra pas dans son lit.

Un grand écrivain appartient à tout le monde et

Stendhal est de ce point de vue un écrivain singulier, pour employer un qualificatif qu'il affectionne, au point qu'on le trouve parfois à plusieurs reprises dans la même page de l'un de ses romans et des centaines de fois dans son oeuvre.

Singulier d'abord parce qu'il a été peu lu de son vivant, même s'il a suscité l'admiration de Balzac et de Goethe, ce qui n'était pas rien. Lui-même pensait qu'il serait lu plus tard, en 1880, en 1930... et il avait vu clair. Il est aujourd'hui considéré dans le monde comme un des plus grands écrivains de tous les temps, si son temps l'a ignoré.

Mais il n'a jamais cessé de susciter des sentiments divers et s'il éveille chez les uns une sympathie pour des raisons parfois contradictoires, d'autres au seul bruit de son nom débordent d'indignation et d'injures.

Ainsi Claudel, vous le savez, qui voyait encore en lui "un pachyderme", un "épais philistin" et se conentait de le classer dans le nombre des "ratés et des refoulés de l'amour".

En ce qui me concerne ce que je trouve singulier chez ce grand écrivain, ce que j'aime en lui, c'est justement qu'il est un personnage contrasté, à l'image de la vie elle-même. Certains de ses détracteurs - et amis quelquefois - ont beau jeu de dire qu'il a tenu sur tel personnage ou tel évément historique des propos contradictoires mais, j'y reviendrai, il me semble au contraire qu'au-delà de ces contradictions, qu'il se situe, lucidement, dans le sens du devenir historique et qu'il porte un jugement perspicace sur la société de son temps. S'il ne se refuse pas à voir les contradictions, y compris les siennes propres, il reste ancré sur l'essentiel. Ce qui le conduit à jeter un regard sévère sur l'époque de la Restauration et de la monarchie de Juillet, en restant fidèle à ses premières amours jacobines.

Il est singulier que Stendhal passe encore aujourd'hui dans certains milieux pour l'avocat de Tartuffe à cause du Rouge et Noir.

Dès son enfance au contraire, le jeune Beyle se révolte devant toutes les manifestations d'hypocrisie. Et à la fin de sa vie, il remarque dans Henri Brulard : "La société prolongée avec un hypocrite me donne un commencement de mal de mer."

Toute son oeuvre sera marquée par ce sentiment.

Il y a d'abord l'aspect littéraire du problème, la question du style : on sait comment l'horreur de l'emphase le conduit à prendre le Code civil pour modèle - du moins l'assure-t-il - et comment il faillit, dit-il, se battre en duel à cause de "la cime indéterminée des forêts" de Chateaubriand, qui trouvait des admirateurs dans son régiment.

"Le style de M. de Chateaubriand et de M. Villemain me semble dire : 1. beaucoup de petites choses agréables mais inutiles à dire... 2. beaucoup de petites faussetés agréables à entendre."

On sait aussi comment, pour protester contre l'enseignement que lui dispense le jésuite Raillane, il se réfugie avec passion dans l'étude des mathématiques, où, pense-t-il, l'hypocrisie n'est pas possible. Ces chères mathématique dont, faisant beaucoup plus tard le bilan de sa vie, il pouvait dire encore dans La Vie d'Henri Brulard : "J'aimais et j'aime encore les mathématiques comme n'admettant pas l'hypocrisie et le vague, mes deux bêtes d'aversion."

Paul Valéry a raison de remarquer : "Suprêmement sensible à l'hypocrisie, il flaire à cent lieues, dans l'espace social, la simulation et la dissimulation. Sa foi dans le mensonge universel était ferme et presque constitutionnelle."

Mais ce n'est là encore qu'une approche de la question. Pendant longtemps, son journal en fait foi, Stendhal a été hanté par le Tartuffe de Molière. Dans Le Rouge et le Noir, il s'attaque lui-même au coeur du problème et nous fait comprendre admirablement qu'il ne s'agit pas en l'occurrence de psychologie individuelle, ni encore moins de métaphysique, mais en dernière analyse de politique.

Car le véritable accusé dans Le Rouge et le Noir, ce n'est pas Julien, mais la société. Et non pas la société en général donnée une fois pour toutes, mais celle que connaît Stendhal et dont il démonte les rouages avec une précision d'horloger.

La révolte de Stendhal est historiquement datée. Que nous montre en effet Le Rouge et le Noir ? Que, dans une société soumise à la tyrannie d'une classe dominante (et l'auteur décrit très concrètement comment s'exerce, sous la Restauration, cette domination des nobles et de la Congrégation), celui que le sort a fait naître dans une "classe dite inférieure" n'a le choix qu'entre l'hypocrisie et la révolte. Et Le Rouge et le Noir, côté Julien, est révolte et non pas hypocrisie;

La morale, c'est tout ce qui est utile à la caste privilégiée. L'hypocrisie n'est pas dans ce cas le fait de l'individu. Elle est partout, elle est la condition même du bon fonctionnement du système social. C'est la société qui l'impose à l'individu, et celui-ci n'a pas le choix, il est contraint d'accepter la règle du jeu, de feindre d'être dupe s'il ne veut pas être rejeté et condamné. Car "mentir n'est-il pas la seule ressource des esclaves" ?

L'"égotisme" dont Stendhal a fait sa philosophie personnelle n'est au fond que l'aspiration de l'individu à se libérer de cette gangue sociale, qui l'empêche de s'épanouir.

A plusieurs reprises, dans son Journal, il feint de s'excuser d'avoir recours au mot et à la chose comme s'il était inconvenant de parler de soi. Ne soyons pas dupe de cet accès de modestie littéraire à laquelle il nous convie sans beaucoup y croire.

Ce qui est vrai c'est que l'égotisme n'est ni exemplaire ni valable en tout temps et en tout lieu. Sa valeur est singulière, circonstancielle et se mesure à

←ïðåäûäóùàÿ ñëåäóþùàÿ→
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ... 



Copyright © 2005—2007 «Mark5»